Sweet Home

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Réalisé en 2015, Sweet Home est un film espagnol et polonais de Rafa Martinez, dont c’est la première œuvre cinématographique et qui en est aussi le co-scénariste. Il faisait partie des films sélectionnés par le Festival de Gérardmer édition 2016 qui étaient diffusés hors compétition. Sweet Home est censé être une sorte de home invasion, mais cette appellation fut très débattue lors du festival puisque le film ne propose pas réellement et concrètement l’invasion du domicile des protagonistes du film, et l’invasion n’est pas non plus dirigée contre eux. Cependant, cette invasion est faite par « procuration », et le film suit les codes de ces home invasion que l’on apprécie tant. On peut néanmoins affirmer son statut de film survival.

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L’histoire est celle d’un vieil homme, dernier habitant d’un immeuble à l’abandon que la ville de Barcelone souhaite démolir. Le film nous prévient que parfois l’Espagne engage des tueurs pour se débarrasser des derniers locataires nuisibles des immeubles abandonnés. Alicia, jeune femme travaillant dans l’immobilier, parvient à obtenir les clés de cet immeuble pour y faire une surprise à son petit copain, dont c’est l’anniversaire. Cependant, ils y passent le même soir que les tueurs, qui ne sont évidemment pas assez discrets et sont remarqués par le couple. Commence alors un véritable survival pour eux, afin de s’échapper de cet appartement vivant.

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C’est une sorte d’home invasion qui marche bien. Malgré le débat autour de ce terme pour désigner le film, Sweet Home nous présente un scénario de tension palpable et de rebondissement, monté à l’espagnol (et on aime tous le cinéma de genre espagnol!). Le style est simple et concis, et l’oeuvre nous offre des moments étonnants parmi d’autres moments certes plus classiques et attendus. Le film est hélas (mais, de façon normale) emprunts de codes de cinéma qui se ressentent énormément. On dirait presque un exercice de style, mais, même si il rentre dans beaucoup de plans/écritures/images standards et connues, il est très bien fait, très bien écrit et ne nous ennuie pas une seule seconde.

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Le concept de final girl est également repris dans cette œuvre. L’héroïne se mettra à se battre à vaincre, au delà de tous les méchants hommes qui l’assaillent. Là aussi, c’est écrit comme beaucoup d’autres films de tension/home invasion/final girl movie, mais ça reste un exercice réussi et qui rend un film sympathique à voir mais qui ne nous présente malheureusement rien de nouveau. Attention également aux quelques moments gores de Sweet Home ; eux, on ne s’y attend pas ! Les acteurs sont aussi assez bon au final. La scène de fin m’a par contre particulièrement déçue, puisqu’elle semble bien trop incohérente et bien trop simple ; mais bon, n’est pas film de final girl qui veut !

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Le concept avancé dans ce film met cependant une petite claque d’originalité dans la face des autres films d’home invasion. On commence d’ailleurs sur un texte d’introduction qui nous explique d’en Espagne, on n’utilise pas QUE la force pour débarrasser les appartements de leurs locataires. L’idée est donc assez intéressante et plutôt bien amenée, avec une scène de début qui nous met tout de suite dans le bain. Avec son rythme bon et soutenu, Sweet Home reste un film réussi et stressant.

Ma note : 14/20. C’est un exercice de style réussi, et c’est agréable d’y retrouver la pâte hispanique. Sujet sympathique, codes peut-être un peu trop respectés.

Publié le 13 février 2016, dans Films horrifiques, Gérardmer, Sombres festivals, et tagué , , , , , , , , , , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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