La Dame Blanche – Théâtre

La légende

Les dames blanches font partie de mythes et de légendes très diversifiées. On les apparente souvent aux sorcières, aux fantômes, aux fées, à des auto-stoppeuses… Nombreuses sont les histoires effrayantes qui mettent en scène ces fameuses entités surnaturelles. On parle aussi parfois, mais moins souvent, de lavandières de nuit.

On connaît notamment deux légendes de dames blanches (souvent entendus/apprises lors de notre enfance) :

• Celle du miroir. Beaucoup de vos amis vous ont sûrement mis au défi de dire trois fois devant votre glace « Dame Blanche » à minuit pile. Selon eux, à la fin de cet appel, la dame blanche apparaîtrait derrière vous et viendrait vous trancher la gorge.

Scène de Paranormal Activity

• Celle de l’auto-stoppeuse. Vous avez sans doute déjà entendu parler de cette femme en blanc, souvent une future mariée, morte dans un accident de voiture, et qui viendrait hanter la route le soir en faisant de l’auto-stop.

(vidéo qui a eu son moment de gloire dans les années 2000…)

La pièce

Dans cet article, je vous parle donc de la pièce La Dame Blanche, jouée au Théâtre du Palais-Royal depuis déjà un petit moment maintenant. Vous avez pu avoir la chance d’en voir les affiches dans le métro, par exemple. Mise en scène par Sébastien Azzopardi, qui l’a également écrite avec l’aide de Sacha Danino, cette pièce est notamment jouée par Arthur Jugnot et Anaïs Delva (dans le rôle des personnages principaux).

On nous donne le résumé suivant :

Il n’aurait jamais dû aller dans cette maison au milieu des bois.
Il n’aurait jamais dû avoir cet accident.
Et vous, vous n’auriez jamais dû pousser la porte du Palais-Royal.
Au théâtre, vous n’aviez jamais eu peur… Jusqu’à ce soir.

Spectacle et ressenti

Je ne pourrai pas vous décrire toute l’expérience que représente La Dame Blanche sans vous ruiner la surprise et la découverte. Je peux donc juste vous dire que la peur s’installe dès l’entrée dans la salle. L’ambiance ne se cantonne pas à la scène ; elle touche le public et la salle dans son entièreté. Le public est en effet inciter à participer et à faire partie intégrante de l’histoire. Les effets visuels et le décor sont vraiment très bien réalisés. Le jeu d’acteur est aussi incontestablement un poids dans la qualité de ce spectacle. Entre humour, suspens, angoisse et romantisme (si si), La Dame Blanche touche à toutes nos émotions et permet de passer un très bon moment (que je déconseille cependant aux plus jeunes).

Je regrette cependant que l’histoire soit si « rigolote » et si peu effrayante. Malgré quelques moments de terreur énormément instaurés grâce au décor et au effets visuels (les éclairages, l’eau qui tombe, les tiroirs qui s’ouvrent, les tableaux qui bougent…), la pièce de théâtre ne nous effraye pas spécialement. C’est plutôt tout ce qui entoure cette pièce (et principalement l’entrée dans la salle) qui marche pour nous faire peur.

Il s’avère qu’en plus La Dame Blanche ne nous parle vraiment pas assez de … la légende de La Dame Blanche, contrairement à ce que le titre pourrait laisser paraître. Même si le scénario se base sur une légende correspondant aux « critères » des histoires de dames blanches, il ne le rappelle que trop peu, et si vous baignez déjà dans l’univers des creepypastas, des légendes morbides et des histoires de fantômes, vous serez peut-être déçu si vous en attendez autant.

Je tiens néanmoins à bien souligner le caractère divertissant de ce spectacle. J’y ai passé un excellent moment. L’heure et demie passe bien trop vite, j’ai ri, j’ai eu peur, j’ai été embarquée et c’est tout ce que j’attendais de cette pièce !

Crédit photo: DELALANDE RAYMOND