Paranormal Activity 5 : Ghost Dimension

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Sorti en 2015, Paranormal Activity 5 : The Ghost Dimension est censé être le dernier volet de la très célèbre franchise horrifique. Il est réalisé par Gregory Plotkin, pour qui c’est le premier long-métrage (mais qui a également produit Paranormal Activity : The Marked Ones et Paranormal Activity 4). Après 4 volets et 2 spin off (Tokyo Night et The Marked Ones), la saga Paranormal Activity s’achève sur premier et dernier chapitre en 3D. Comme le veut la coutume pour les found footage, la durée du tournage n’a pas été très longue ; il aura fallu seulement 45 jours pour boucler l’oeuvre. Malgré la sombre affaire de Perpignan, où une centaine de jeunes était entrée dans un cinéma pour tout saccager lors d’une séance de ce film, ce dernier a tout de même réalisé 320 000 entrées au box office français. Beaucoup critiquée, est-ce que la franchise nous propose avec son cinquième numéro quelque chose de nouveau, ou sommes-nous déjà ennuyés d’un énième volet ?

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L’histoire se déroule chronologiquement après celle de Paranormal Activity 4, mais est bel et bien lié au spin-off The Marked Ones. Il est conseillé de voir les films de la franchise entièrement et dans l’ordre, pour se permettre de saisir toutes les « subtilités » du scénario et des secrets qui entourent les personnages et les lieux. Dans ce volet, la famille Fleeges s’installe dans une nouvelle maison durant la période de Noël. Dans le garage de cette maison, Ryan, le père, aperçoit des objets ayant sûrement appartenu aux anciens propriétaires du lieu. Il trouve alors dans tous ces vieux cartons une caméra incroyablement imposante et sûrement vieille de plusieurs décennies. Intéressé par tout ce qui est technologique, il s’en empare et s’évertue à la faire fonctionner pour filmer ces vacances en famille dans sa nouvelle demeure. Il s’avérera cependant que la machine permet en réalité de capturer des images d’une toute autre dimension de la réalité : celle des esprits et des fantômes. Sa fille semblant harcelée par ces derniers, Ryan va se mettre à les traquer, sa caméra à la main, et rendre compte grâce aux vidéos de l’existence d’entités que leur veulent du mal…

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La franchise Paranormal Activity est sûrement l’une des plus critiquée du moment. Elle est très lucrative, repose sur du found footage considéré comme très (trop?) facile en terme de réalisation. Beaucoup les trouvent donc sans âme, sans effort, et très peu effrayant, puisque ces films ne nous présentent aucun monstre, mais bien une ambiance et un vide angoissant, comblé par quelques actions d’esprits invisibles. Cela ne marche évidemment pas sur tout le monde, mais je pense qu’il faut vraiment arrêter de sous-estimer les Paranormal Activity. Evidemment, les volets sont assez inégaux en soi, mais les propositions d’ambiances, de plans, de réalisation et de trames sont réellement loin d’être mauvaises. Il faut rajouter que la saga détient bel et bien le monopole du « found footage maison », le monopole de ce stress créé uniquement sur des plans fixes, de lieux familiers, où parfois rien ne se passe ; les films de cette franchise sont presque les seuls à oser reposer uniquement sur de l’ambiance et du silence, du non mouvement et du vide. C’est courageux, on ne peut au moins pas leur retirer ça !

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The Ghost Dimension diffère cependant quelque peu des autres volets de la saga tant connue et dépréciée : il va enfin nous montrer ces monstres, ces esprits, cette autre dimension qu’on ne voyait pas dans les films précédents. Ce chapitre va donc se séparer de la « ligne scénaristique » de base de la franchise ; nous n’avons plus peur du « rien » ni du « vide », ni du « silence », mais bien d’entités dangereuses que l’on peut apercevoir dans les pièces de la maison. Pour la première fois donc, Paranormal Activity utilise énormément d’effets spéciaux assez bien faits et surtout très impressionnants, puisqu’ils utilisent très bien le réalisme et le caractère saisissant de la 3D. Cependant, ces effets sont couplés d’un nombre incalculables de screamers extrêmement grossiers, qui sont eux-mêmes accompagnés de bruit sourds et soudains. En gros, on s’angoisse toutes les 5 minutes (ce qui est une bonne chose) en sachant que quelques secondes plus tard nous sursauterons de la pire des façons (ce qui est vraiment une moins bonne chose). Je n’ai pas pour politique, comme beaucoup, de lutter contre les jumpscares, mais quand le film en abuse c’est très désagréable. C’était moins le cas pour les premiers volets, qui parfois nous faisaient angoisser… pour rien !

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Quant à la trame, c’est toujours très intéressant de voir une saga qui tente de faire suivre ses épisodes au niveau de son histoire et de ses secrets. Les volets se lient facilement et sans énormément d’incohérences (même s’il en existe quelques unes, comme dans beaucoup de films de ce genre). La fin est également quelque peu grossière, à la manière de celle de tous les chapitres de la franchise. On retrouve, de plus, encore et toujours le même type de personnages : l’abruti pervers, la jeune effarouchée, la mère dévouée, le père fan de technologie, le sceptique… Le scénario n’est en soi pas original du tout (puisqu’une fois Paranormal Activity 1 visionné, on comprend le principe : il ne faut pas attendre autre chose des volets qui suivent).

Ma note : 12/20. Sympathique, cohérent dans une trame qui tient la route et révèle enfin tous ses secrets, il propose quelque chose de plus que ses précédents volets. Mais trop de screamers tuent les screamers.

Publié le 9 novembre 2015, dans Films horrifiques, et tagué , , , , , , , , , , , , , , , , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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